Maurice : 50 enfants cardiaques dans l'attente d'une opération
L'Express relate l'affligeante situation dans laquelle se retrouvent 50 enfants malades du cœur qui voient s'éloigner l'espoir d'une vie normale faute d'opération du fait d'une polémique entre chirurgiens...
On l'avait accusé d'avoir provoqué, par négligence, la mort d'un enfant qu'il avait opéré. Le professeur Kalangos avait alors décidé de mettre fin à sa collaboration avec Maurice. Du coup, une cinquantaine d'enfants se trouvent dans l'incertitude. Cardiaques, ils devaient subir des interventions depuis l'an dernier. Le professeur Kalangos, chirurgien cardiaque pédiatrique, et son équipe de cardiologues, d'anesthésistes et d'infirmiers spécialisés opéraient bénévolement les enfants atteints de malformation cardiaque. Et Maurice ne dispose pas de chirurgien cardiaque pédiatrique. Sommité suisse en chirurgie cardiaque infantile, le professeur Kalangos qui opérait surtout les cas les plus difficiles a mis fin à sa collaboration avec Maurice à la suite d'une campagne de dénigrement menée contre lui dans la presse et par voie de lettres anonymes. Une lettre anonyme, appuyée par une déclaration anonyme d'un haut cadre du ministère de la Santé, avait été publiée dans certains journaux sans aucune vérification. Le professeur avait été accusé d'avoir non seulement mal opéré, mais aussi d'avoir négligé un jeune opéré et d'avoir pris l'avion le lendemain de l'opération. Or, le professeur avait passé la nuit au chevet du jeune opéré dont le coeur refusait de repartir après une opération très délicate. L'enfant est mort vers 9 heures alors que le professeur était toujours présent. On estime que cette lettre, et bien d'autres qui ont suivi, sont l'œuvre d'un médecin qui a déjà travaillé au centre. Il serait victime de troubles psychiatriques et aurait fait affranchir des lettres de la Grande-Bretagne et d'Allemagne pour porter de graves accusations contre les responsables du centre de cardiologie. Or, ces allégations de négligence médicale ont considérablement bouleversé le professeur Kalangos. Il poursuit en cour les journaux qui ont publié la lettre anonyme qui met en cause sa compétence et son dévouement de médecin.